savoir et connaissance, l'un comprend et l'autre assimile

Introduction: Avant de plonger dans le sujet, il est essentiel de faire la distinction entre l'identique et la similarité. L'identique signifie que deux éléments sont absolument les mêmes, mais en réalité, rien dans ce monde n'est véritablement identique ; chaque chose possède ses propres nuances. La science nous enseigne que deux objets identiques ne peuvent pas occuper le même espace. Cette réflexion nous amène à explorer la différence entre le savoir et la connaissance, qui, bien qu'ils semblent synonymes à première vue, révèlent des significations distinctes et profondes.

Le savoir et la connaissance sont deux conceptions comportementales étroitement liées à notre perception du réel et de la réalité par le biais de notre mental. Ainsi, la spécificité d'un état mental dépend du contenu de nos pensées et des termes que nous utilisons. Ces pensées reposent sur un élément essentiel à la compréhension et à l’assimilation d'une information : la conscience. C'est à travers celle-ci que toute information, qu'elle soit ancienne ou nouvelle, circule. L'information, en tant qu'énergie vibrante et sans forme, acquiert une forme imagée une fois intégrée par l'esprit. L'individu se compose de trois niveaux ou plans : spirituel, intellectuel et sensoriel, chacun influençant sa manière de penser, de s'exprimer et d'agir.

Le plan sensoriel

Le plan sensoriel est à la fois mécanique et instinctif, profondément ancré dans la survie. L'amygdale, une structure clé du cerveau, joue un rôle essentiel dans notre perception du réel. Cette région est au cœur du système limbique, qui fonctionne comme notre centre émotionnel, souvent désigné comme le cerveau reptilien. Sa fonction principale consiste à moduler l'hypothalamus, régulant ainsi le corps physique, notamment en réponse au stress. Dans des situations périlleuses, l'amygdale agit de manière instinctive, limitant la conscience et empêchant son plein fonctionnement.

L'intellect

L'activité intellectuelle se distingue clairement de celle du plan sensoriel ; elle se concentre sur la manipulation du langage et des mots, représentant le domaine abstrait. Une nuance cruciale à considérer est que ce sont les mots qui façonnent les images et non l'inverse. L'intellect, en définissant les images et les mots, s'efforce d'établir des certitudes par le biais de la logique, mais il peut également occulter sa propre ignorance, souvent en se référant à ses craintes. En se cloisonnant dans des certitudes, il perd de vue la complexité des vérités qui l'entourent.

Le spirituel

Le plan spirituel, quant à lui, se caractérise par le doute et une quête permanente d'une compréhension plus profonde. Contrairement aux deux premiers niveaux, le spirituel intègre une conscience plus éveillée et universelle. Il aspire à établir des liens entre toutes choses, transcendant les apparences pour découvrir la valeur intrinsèque de chaque élément de la création.

Le savoir

Le savoir se situe dans le domaine scientifique et examine des vérités relatives. Il se concentre sur l'objet, tandis que la connaissance se penche sur le sujet. Toutefois, le savoir est limité et fluctuant, car il est soumis aux changements constants de la vie. L'adage « la vérité d’aujourd’hui n'est ni celle d'hier, ni celle de demain » illustre parfaitement cette nature éphémère du savoir.

La connaissance

La connaissance, en revanche, émerge de l'expérience vécue et des interactions avec le monde. Elle est universelle, transcendant les différences culturelles et historiques. La connaissance résulte d'une quête collective pour la vérité, une vérité qui se dévoile au fil du temps et des expériences. Elle résiste à l'impermanence et se transmet souvent à travers les traditions. Ainsi, la connaissance se présente davantage comme une recherche constante du chemin vers la vérité, plutôt que comme une vérité statique en elle-même.

Distinction entre Savoir et Connaissance

Comprendre la distinction entre savoir et connaissance est essentiel pour appréhender notre interaction avec le monde. Le savoir concerne principalement les matières et l'avoir. Il est associé à l'accumulation de faits, d'informations et de compétences tangibles, se concentrant sur leur fonctionnement. Par exemple, le savoir inclut des données scientifiques et des techniques professionnelles ou académiques acquises par l'éducation formelle ou l'expérience. Ce type de savoir est mesurable et évaluable, comme les diplômes ou les certifications. Ainsi, le savoir est intrinsèquement lié à des éléments concrets et à leurs applications pratiques.

En revanche, la connaissance s'inscrit dans le domaine du relationnel et de l'être. Elle dépasse la simple accumulation d'informations pour inclure ce que nous ressentons, ce que nous vivons et la profondeur de nos interactions avec le monde et les autres. La connaissance émerge souvent d'expériences vécues, d'intuitions et de réflexions personnelles, permettant de comprendre des émotions, de développer de l'empathie et de nouer des relations humaines significatives. Ce domaine met l'accent sur les qualités humaines, les valeurs et les relations, impliquant une compréhension plus nuancée de la vie.

En résumé, tandis que le savoir se concentre sur des éléments concrets et leur fonctionnement, la connaissance est profondément liée à notre existence, à nos interactions et à notre rapport face à ces mêmes faits. Cette distinction nous pousse à réfléchir sur notre façon d'apprendre et de grandir, en intégrant non seulement l'accumulation de savoirs, mais aussi la cultivation de connaissances qui enrichissent notre humanité.

Implications Pratiques

La distinction entre savoir et connaissance a des implications significatives dans notre vie quotidienne, notamment dans le domaine de l'éducation. Par exemple, un étudiant peut connaître des faits sur un sujet (comme les dates d'événements historiques), mais il ne comprend véritablement cette histoire que s'il a eu l'occasion de l'expérimenter, que ce soit par des voyages, des lectures ou des échanges avec des personnes ayant vécu ces événements.

Dans le monde professionnel, les employeurs privilégient souvent les candidats qui possèdent non seulement des savoirs théoriques, mais aussi l'expérience pratique nécessaire pour appliquer ces connaissances dans des contextes réels.

Références Philosophiques

Des penseurs tels que Socrate et Platon ont exploré cette distinction. Socrate mettait en avant l'importance de la connaissance comme base de la vertu, affirmant que « connaître véritablement quelque chose implique d'agir en conséquence ». Platon, quant à lui, distinguait le savoir (episteme) de l'opinion (doxa), considérant le savoir comme une compréhension plus profonde des vérités, tandis que l'opinion est souvent sujette à l'erreur. Dans ce contexte, le savoir est assimilé à la connaissance, tandis que l'opinion est considérée comme une forme de savoir.

Conclusion

En conclusion, bien que le savoir et la connaissance puissent paraître similaires, ils représentent des concepts fondamentalement distincts. Le savoir est limité, variable et souvent lié à des objets tangibles, tandis que la connaissance est universelle, profonde et enracinée dans l'expérience humaine. Comprendre cette distinction est essentiel pour mieux appréhender notre relation avec le monde et notre quête de vérité.