Pour les adeptes de la raison pure, au-delà de cette limite, vos pensées ne sont plus valables...

- Sans vertu aucune action, si vouable et admirable puisse t'elle paraître, ne peut être juste, car, la justice elle-même est du ressort de la vertu -

Les polarités ou dualités

Tout dans la Création, se manifeste par un dualisme et ce depuis les premiers instants de la création ou de la Genèse.
Les dualités ou dualisme est une propriété de la nature, ces énergies créatrices, procèdent par vibrations, elles se déclinent par nuances, allant de l'abstrait au concret, de l'invisible au visible, du léger au lourd, du fin à l'épais, du volatil au fixe. Ces principes abstraits, se manifestent dans le concret par des effets, sous forme de polarité.
Chaque polarité possède un pôle positif et un négatif. Son axe graduel, possède un curseur dont le déplacement produira des contrastes, les contraires, les opposés, etc.
Dualités Du créés à l'incréée, du vide au plein, de l'absolu au relatif, du fini à infini, de l'abstrait au concret, du visible à l'invisible, le mortel et l'immortel, etc... tout absolument tout, fonctionnent sur ce principe qu'est la polarité. À chaque bout, il y a deux bouts, dirait Raymond Devos.
En ce monde relatif, la matière fait office de référence, les dualités sont nombreuses et multiples, et notre niveau de lecture simpliste, par notre vision binoculaire dont l'incapacité de voir l'intégralité, ne perçoit la réalité que par le mode du clivage.
Lorsque la faculté visuelle est limitée par son champ organique, il faut, comme dit l'adage, prendre de la hauteur.
Mais, à l'image du corps organique de par sa masse et son poids se heurte à la gravité, le mental se heurte à la paresse égotique, elle empêche toute tentative d'élévation.
S'élever dans les airs, c'est se détacher de la matière solide et liquide pour entrer dans l'atmosphère gazeuse où tout appui est impossible.
En ce monde relatif, pour l'homme, prendre de la hauteur ce n'est pas s'exercer à la lévitation, mais d'élever son niveau de connaissance et de sagesse, donc, du niveau vibratoire de son esprit.

La conscience

Parvenir à l'élévation du monde mental, suppose une évolution de la conscience.
La conscience est un curseur mental, qui coulisse de l'involution vers son contraire qu'est l'évolution est inversement. La conscience, agi sur trois niveaux et trois mondes distincts, la vision et la lecture de la réalité se modifie, selon le déplacement du curseur dans chacun des plans de ce monde.
Les niveaux, sensoriel, intellectuel et spirituel, correspondent au monde terrestre, astral et mental. Le corps humain est constitué d'une ternaire, qu'est l'inconscience, la subconscience et la conscience.
L'humain, à sa naissance est fragile et faible, il est mu par un principe dont la polarité se compose d'un côté la nécessité et à son opposé, celui de la liberté.
Sa structure mentale, est façonnée de manière suivante :

  1. L'inconscient c'est l'aspect animal humain, bien que la conscience soit présente, l'individu n'a aucune maîtrise de son être. Mue par l'instinct de la nécessité. Il subit les effets de la nature, il dispose des cinq sens pour subvenir à ces besoins qui se manifestent par le désir. Son énergie est fossile.
  2. Le subconscient, c'est l'humain, la conscience est à son stade de balbutiements. L'individu se fond dans la répétition mécanique de ces faits et gestes. Il s’identifie à son organisme (l'animal humain, son apparence), son identité (son histoire) dont l'égo est son représentant. C'est le niveau intellectuel, il dispose d'un libre arbitre, de la raison et son énergie est l'émotion. Il aspire à l'éveil de la conscience, mais les réflexes de l'animal humain (l'inconscient) sont toujours présents.
  3. La conscience, c'est l'homme dépassant son conditionnement par une présence à lui, c'est un état d'éveil, d'observation de ce qu'il l'entoure et de lui-même. Il cherche le fond, le sens, les valeurs du monde dans lequel il évolue. Il dispose pleinement de son libre arbitre, la faculté de discernement. Il s'alimente de l'énergie vitale.
  4. Note : il n'y a rien en dehors de la conscience, l'inconscience, comme la subconscience, n'est qu'une commodité du langage, ce sont des indicateurs du niveau d'évolution de cette conscience.

Les aspects de la perceptions

Selon, donc le niveau sur lequel le curseur de la conscience est positionné, la nature du réel sera perçue différemment.
Ci-contre, la retranscription des trois visions du monde réel, selon l'état de conscience :

  1. Sur le plan physique, la conscience perçoit les effets.
  2. Sur le plan intellectuel, elle perçoit les causes.
  3. Sur le plan spirituel, elle percevra les Principes.

Ces trois niveaux de conscience nous définissent, ainsi que la matière qui nous entoure.

  1. - Sur le plan physique, le déroulement des événements génèrent des effets. Des effets, qui régiront la vie de l'individu, il les subit en permanence par absence de raisonnement et l'exercice de la logique, c'est l'ignorance.
    La vie se manifeste alors pour certains, sous-formes accidentelles, de hasard, et que d'autres appellent le destin.

  2. - Sur le plan intellectuel, l'individu perçoit les causes qui engendrent les effets. C'est l'activation et le début de la conscience. Cependant, l'identification à son apparence physique et à la chronologie du plan sensoriel, il subit le magnétisme émotionnel.
    Son mode de pensée basée sur la raison, la logique et les cinq sens, il cherche avant tout à prendre le contrôle des causes pour atténuer les effets.
    L'énergie émotionnelle par laquelle l'intellect pense et agit est l'indifférence dont, la polarité est la référence. Et cette référence ultime n'est autre que celle du sens, la valeur et de l'Amour.
    L'intellect navigue ou bascule entre les deux états. Soit il est émotif, avec tout l'arsenal que présentent les sentiments, les vices comme les vertus, Soit, il devient indiffèrent, ce qui a pour conséquence, l'absurdité et une absence totale de sens.
    L'intellect, dominé par la présence de l'ego, qui n'est que l'instinct de survie, est mue par l'émotion (les vices), dont la ruse revêt un maquillage sentimental vertueux, pour subvenir à ces intérêts.
    l'humain subit ses pensées, son langage, ses actions sont couramment marquée par l'empreinte de l'intérêt.
    Il s'est confiné dans un raisonnement, ou la logique définit la valeur de son bien, qui est pour l'essentiel, la satisfaction de son désir.
    Il émet un jugement et une opposition sur tout ce qui le perturbe, il confond la ruse et l'intelligence, le prix et la valeur, l'avoir et l'être.
    Soucieux de son organisme, il ne pense qu'a soulagé l'émotion de peur, celle d'un manque, qui engendre les nombreuses souffrances liées au processus d'acquisition de ces "biens".
    L'amour, sentiment érigé en noblesse d'être, est une véritable monnaie marchande pour satisfaire la grandeur de l'égo. Au nom de ce pseudo amour que l'on érige en valeur morale, on asservit tout comportement par la culpabilité. Si vous ne donnez pas au nécessiteux qui est désigné par les tenants de ce même discours. Si vous ne montrez pas votre gratitude après tout ce qui a été fait pour vous, vous êtes un ingrat, etc.
    L'amour à ce niveau, c'est un contrat, qu'il soit de travail, de mariage, d'achat, de service ou tout autre... Il n'est qu'un engagement tacite, de réciprocité, de solidarité. À la moindre faille, on vous placera sur le banc des accusées pour mauvais comportement, pour votre infidélité, etc. La ruse, consiste à dissimuler la convoitise sous l'apparence d'une morale vertueuse. La peur, est une intensité émotionnelle, qui dû à une mauvaise utilisation de la vertu qu'est la prudence, c'est l'excès de son dosage et l'absence de sa polarité qu'est la force pour la contenir...
    A ce stade de l'évolution de la conscience, l'absence de discernement et l'exercice de son libre arbitre, induit la non conscience du vrai pouvoir...

  3. - Sur un plan spirituel, qu'est la conscience, l'exercice de la pensée est dirigé, filtrer à travers la faculté du discernement. Dont la volonté et la prudence, clarifie le choix du libre arbitre et fortifie la lucidité de la conscience. Elle permet l’accès à la connaissance, elle perçoit les principes, qui régissent de ces lois l'univers dans sa totalité, du microcosme au macrocosme et inversement. Par son principe de correspondance elle saisit la subtilité, la similarité, qui existe entre toutes choses. Du fonctionnement entre un univers galactique fait d'étoiles et du corps physique et ces milliards de cellules. Comme elle décèle l'intelligence en œuvre dans la trame de la vie, elle découvre la sagesse qui se cache sous chaque événement, la cohérence, l'harmonie. À ce stade de la conscience, la vie est une divine providence.
    Le discernement est à la conscience ce que le raisonnement est à l'intellect, il sépare mais sans rien exclure, il trie par rétribution, chaque chose est à sa place. Sa source d'information provient de l'Esprit du monde mental, elles transitent par les facultés de l'intuition, la mémoire, clairvoyance, clairaudience, l'imagination créative.
    Il s'éloigne d'une vision manichéenne, binaire et clivante de la logique égotique et de son identification permanente et exclusive à la matière.
    Tout n'est pas blanc ou noir, la conscience nous extirpe de cette vision organique atrophiée, nous permet d'entrevoir la voie du juste milieu.
    Toute action induit la liberté de choix, la conscience de l'homme est confronté en permanence à la polarité, celle de la providence d'un côté et celle d'un destin de l'autre.
    La providence désigne l'action sur le monde d'un principe immuable et intemporel, transcendant l'homme, conduisant les événements à des fins.
    Le destin, désigne l'idée selon laquelle il serait une suite d’événements qui forment la trame et qui serait prédéfinie à l'homme.
    La conscience, c'est notre troisième œil, par sa présence, la notion de dualité disparaît pour laisser place à une ternaire au sein de laquelle la conscience émerge de la confrontation des deux pôles. Elle saisit le fait, que ce monde, tel qu'il se présente, elle ne l'a pas inventé, créé et par conséquent, ces règles par les principes d'où découlent les lois de la nature sont prédéfinies, donc inviolables et imposés. Cependant, elle dispose toujours et à tout moment de la possibilité de choisir entre l'un ou l'autre.

La polarité

Il n'y a rien en ce monde visible fait de matière, qui n'est pas une polarité, autrement dit : un pôle positif + et un pôle négatif -.
Nous vivons dans une réalité matérielle faite d'atomes, qui se composent de diverses et minuscules particules, et tous ont une polarité...
C'est un principe qui anime l'énergie de la création. Que l'on rencontre dans et partout dans l'univers, dans l'essence comme dans la substance, et quelle qu'en soit l'échelle de grandeur, de l'infiniment petit (micro) à l'infiniment grand (macro). Comme pour la particule, chaque pensée est constituée soit de l'un ou l'autre aspect.

Les polarités antagonistes :
Lorsque la bipolarité est exprimée sous son aspect antagoniste, les deux pôles fondamentaux qui caractérisent notre état intérieur et notre relation au monde sont la force(le courage) et la prudence (la peur).

- négatif + positif
peur courage
haine amour
lourdeur légèreté
epaisseur subtilité
figé volatil
désordre ordre
mal bien
déconstruction construction
tension détente
dureté douceur
rigidité souplesse
forcer laisser-aller
égo s'abandonner
vouloir non-vouloir
fermeture ouverture
inhibition expression
contrôle spontanéité
cynisme idéalisme
adrénaline endorphines
éloignement rapprochement
répulsion attraction
séparation agglomération
division union
généralité particularité
dualité unité
divergence convergence
chaos synchronisation
compétition synergie
lutte coopération
sécurité liberté
avoir être
quantitatif qualitatif
carré cercle
ville nature
entropie néguentropie
mort naissance
destruction création
obscurité lumière
Voir les polarités complémentaires

Chaque pensée, comme chaque action ou inaction, se regroupe par affinité, du plus épais au plus subtil, du plus lourd au plus léger, dû figer au volatil.
Aucune de ces dualités n'est séparée, elles sont en toute chose et en chacun d’entre nous, ce sont des principes et la cause, c’est la base du libre arbitre.
Le choix du bien, ne peut se faire que si le choix du mal est possible et constamment disponible.
La règle de la causalité implique une réaction positive ou négative en rapport et en compensation avec l'action. C'est à travers ce processus ou tout est possible que la conscience exerce son libre arbitre.
Il n’y a pas le « bien » d’un côté, et le « mal » de l’autre. Il n’existe pas d’individus qui sont entièrement bons, et d’autres entièrement mauvais. chacun porte en soi les deux potentialités en égale valeur et égale force.
Vivre des expériences consiste à les éprouver, à les ressentir, par le discernement, faire des choix pour nourrir son être, ce qui constitue un patrimoine.
Rappel : ce qui est bon pour moi ne l'est pas pour l'autre, c'est le principe du libre arbitre qui prévaut et non le jugement.
Le bien et le mal, ne sont qu'une polarité d'un même courant et ne se manifestent pas uniquement dans les actions, mais d’abord et surtout au niveau de la pensée, qui forme l’intention de chacun.
Important : le bien comme le mal, sont deux extrémité opposé d'une même polarité, ce qui signifie qu'il existe un ordre graduel dont le curseur se déplace de l'involution vers l'évolution et inversement, c'est ce qui forme le sens et la valeur de et en toute chose.

Action, réaction

La subtilité des lois de conservation de l’énergie, implique que chaque action engendre une réaction compensatrice.
Tout phénomène est réactif ; une cause active ne produit jamais un effet direct. Elle est d'abord abstraite, non perceptible et le reste tant qu'elle ne rencontre pas une résistance, un obstacle.
Faire obstacle est une provocation qui excite la réaction de la cause, être ou puissance à laquelle on s’adresse, elle se fortifie grâce à cette résistance.
Un combattant défié, par réaction doublera d’audace, le vent, renforce par réaction les tiges des arbres. L’os dévoré par un vautour ou un chien, provoque l’émission des sucs qui en permettent la digestion. La sécheresse, provoque la pousse des racines d’un arbre qui va aller chercher plus loin l’eau qui lui manque, etc.

Rien n’est interdit, ni condamnable. Il y a les Lois de cause à effet, chacun est libre de les éprouver (accession à la connaissance) ou non ( maintien dans l’obscurantisme et l’ignorance) elles ne sont ni bonnes, ni mauvaises. Elles sont toutes conçues avec un pôle positif et un pôle négatif, sans lesquels elles ne pourraient exister.
Les êtres que nous sommes de par notre âme et l'Esprit qui nous anime, sommes héritier du Divin Créateur. Nous sommes doués du sens de discernement, et que nous disposons de la liberté de développer en l’éprouvant ou non par nos expériences.
Ce qui nous permettra de connaître les plaisirs des lois d’harmonie et d’équilibre. Ou les plaisirs grâce à nos capacités de nous affranchir de la domination des forces obscures qui essaient de nous maintenir en prison.

Le fruit de l'expérience

les expériences négatives comme positives sont des richesses, elles servent à élargir notre champ de Conscience, nos capacités spirituelles et métaphysiques, pour nous permettre, si nous en manifestons le désir, de parcourir des champs du possible sur des plans supérieurs.
Dans ce monde où nous incarnons un rôle, nos personnages peuvent avoir l'apparence d'un être qui aurait un âge avancé, donc par logique avoir de l'expérience, mais qui en fait, n'est qu'une âme inexpérimentée.
Par analogie les différences d’âge, entre les individus sur terre, serviront d'exemples :
Un enfant par son jeune âge, ses champs du possible seront limités à ses capacités et compétences, qui ne peuvent être les mêmes que ceux d’un adolescent ou d’un adulte. Il ne viendrait à l’esprit de personne de considérer les expériences négatives d’un enfant, comme des fautes impardonnables, mais qu'elles constituent des expériences nécessaires et enrichissantes par son apprentissage de la vie. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.

De Lao Tseu

Ce texte qui symbolise le changement ou prise de conscience :
C'est au moment où tu vois un moustique se poser sur tes testicules que tu te rends compte qu'il y a moyen de régler certains problèmes autrement que par la violence.