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Le_triquetra_symbole_de_la_ternaire_Divine

- Il n’y a aucune religion qui soit supérieure à la vérité -

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Philosophie

Dualités ou les contraires, un principe de la Polarité

Commentaire :
Tout dans la Création se manifeste par un dualisme, depuis les premiers instants de la création ou de la Genèse. Les dualités, ou le dualisme, sont des caractéristiques intrinsèques de la nature. Ces énergies créatrices opèrent par vibrations et se déclinent en nuances, allant de l'abstrait au concret, de l'invisible au visible, du léger au lourd, du fin à l'épais et du volatil au fixe. Ces principes abstraits se manifestent dans le concret par des effets, sous forme de polarité.
Chaque polarité possède un pôle positif et un pôle négatif. Son axe graduel possède un curseur dont le déplacement engendre des contrastes, des contraires, des opposés, etc.
Image de deux mains symbolisant la dualité Du créé à l'incréé, du vide au plein, de l'absolu au relatif, du fini à l'infini, de l'abstrait au concret, du visible à l'invisible, du mortel à l'immortel, etc.
Tout procède par déclinaisons successives : de la lumière aux ténèbres, du chaos à l'ordre, de l'esprit à la matière, du ciel à la terre, du plus et du moins, du haut et du bas, du froid et du chaud, du sec et de l'humide, du mâle et de la femelle, du "Bien" et du "Mal", de l'ignorance à la connaissance, etc.
Tout, absolument tout, fonctionne sur ce principe qu'est la polarité. À chaque extrémité, il y a deux pôles, comme dirait Raymond Devos.
Dans ce monde relatif, la matière sert de référence. Les dualités sont nombreuses et variées, et notre approche parfois simpliste, due à notre vision dualiste et à notre incapacité à percevoir l'intégralité, nous conduit à appréhender la réalité de manière clivée.
Lorsque notre faculté visuelle est limitée par ses propres contraintes organiques, il est nécessaire, comme le dit l'adage, de prendre de la hauteur. Cependant, à l'image du corps organique, en raison de sa masse et de son poids, nous nous heurtons à la gravité ; de même, le mental se heurte à la paresse égotique qui entrave toute tentative d'élévation.
S'élever dans les airs signifie se détacher des matières solides et liquides pour entrer dans l'atmosphère gazeuse, où tout soutien est impossible. Dans ce monde relatif, pour l'homme, prendre de la hauteur ne signifie pas s'exercer à la lévitation, mais plutôt élever son niveau de connaissance et de sagesse, et par conséquent, le niveau vibratoire de son esprit.

La conscience

"À sa naissance, l'humain est fragile et vulnérable, mû par une polarité qui oscille entre la nécessité et la liberté. Sa structure mentale se développe en trois niveaux distincts :

  1. L'inconscient : Cet aspect animal de l'humain est caractérisé par l'instinct de nécessité. Bien que la conscience soit présente, l'individu manque de maîtrise sur son être, subissant les effets de son environnement et utilisant ses cinq sens pour satisfaire des besoins qui se manifestent sous forme de désirs. Son énergie est fossile.
  2. Le subconscient : À ce stade, l'individu commence à prendre conscience de lui-même, mais se perd souvent dans la répétition mécanique de ses actions. Il s’identifie à son apparence physique et à son histoire personnelle, représentée par son ego. Ici, il dispose d'un libre arbitre et de la raison, mais son énergie reste liée à ses émotions, tout en aspirant à une plus grande conscience.
  3. La conscience : C'est à ce niveau que l'individu commence à dépasser son conditionnement. Dans un état d'éveil, il observe son environnement et son existence, cherchant le sens et les valeurs qui le guident. Il exerce pleinement son libre arbitre et sa capacité de discernement, s'alimentant de l'énergie vitale qui nourrit sa croissance personnelle."

Note : il n'y a rien en dehors de la conscience. L'inconscience et la subconscience ne sont que des commodités linguistiques ; elles servent d'indicateurs du niveau d'évolution de cette conscience.

Les aspects de la perception

Le niveau auquel se situe le curseur de la conscience détermine notre perception de la réalité. Voici une synthèse des trois visions du monde selon l'état de conscience :

  1. Sur le plan physique, la conscience perçoit les effets.
  2. Sur le plan intellectuel, elle perçoit les causes.
  3. Sur le plan spirituel, elle perçoit les principes.

Ces trois niveaux de conscience définissent notre être ainsi que notre relation avec la matière qui nous entoure.

  1. Sur le plan physique, le déroulement des événements génère des effets qui façonnent la vie de l'individu. Celui-ci en subit constamment les conséquences, souvent en raison d'un manque de raisonnement et d'exercice de la logique, ce qui équivaut à de l'ignorance. Pour certains, la vie se manifeste alors par des accidents ou des coïncidences, que d'autres interprètent comme le destin.
  2. Sur le plan intellectuel, L'individu commence à percevoir les causes qui engendrent les effets, marquant ainsi le début de l'éveil de sa conscience. Cependant, il s'identifie souvent à son apparence physique et se laisse influencer par l'enchaînement de ses expériences sensorielles, ce qui l'expose au magnétisme émotionnel. Son mode de pensée, fondé sur la raison, la logique et les cinq sens, l'incite à chercher à contrôler les causes pour atténuer les effets. L'énergie émotionnelle qui guide son intellect est celle de l'indifférence, dont la polarité constitue une référence essentielle. Il est important de souligner que cette référence est en réalité le contraire de l'indifférence, incarnant ainsi les concepts de sens, de valeur et d'amour. Cette dualité permet d'appréhender les nuances de l'expérience humaine, où l'indifférence représente une absence de connexion, tandis que l'amour et la valeur engendrent un lien significatif avec soi-même et les autres.

    L'intellect oscille entre deux états : soit il est emporté par un éventail de sentiments, de vices et de vertus, soit il sombre dans l'indifférence, entraînant absurdité et absence totale de sens. Dominé par l'ego, qui n'est que l'instinct de survie, l'individu agit souvent sous l'influence d'émotions qui, sous prétexte de vertu, servent en réalité ses propres intérêts. Ainsi, l'humain subit ses pensées, son langage et ses actions, souvent marqués par l'empreinte de l'intérêt personnel.

    Il se confine dans un raisonnement où la logique détermine la valeur de son bien, qui se résume essentiellement à la satisfaction de ses désirs. Ce faisant, il émet des jugements et des oppositions sur tout ce qui le perturbe, confondant ruse et intelligence, prix et valeur, avoir et être. Soucieux de son bien-être, il cherche avant tout à apaiser ses peurs liées au manque, engendrant ainsi de nombreuses souffrances dans sa quête de possessions.

    L'amour, érigé en noblesse d'être, se transforme en une véritable monnaie d'échange servant à satisfaire l'ego. Au nom de ce pseudo-amour, élevé au rang de valeur morale, les comportements sont souvent asservis par la culpabilité. Si vous ne donnez pas au nécessiteux, désigné par ceux qui défendent ce discours, ou si vous ne montrez pas votre gratitude pour ce qui a été fait pour vous, vous êtes perçu comme ingrat.

    À ce niveau, l'amour devient un contrat, qu'il s'agisse d'un travail, d'un mariage, d'un achat, d'un service ou autre. Cela représente un engagement tacite de réciprocité et de solidarité. À la moindre faille, on vous place sur le banc des accusés pour un comportement jugé inapproprié ou pour votre infidélité. La ruse consiste à dissimuler la convoitise sous le vernis d'une morale vertueuse.

    La peur est une intensité émotionnelle résultant d'une mauvaise utilisation de la vertu qu'est la prudence. C'est un excès dans son dosage, combiné à l'absence de sa polarité, qui est la force nécessaire pour la contenir. À ce stade de l'évolution de la conscience, l'absence de discernement et l'exercice du libre arbitre conduisent à une non-conscience du véritable pouvoir.
  3. Sur le plan spirituel, l'exercice de la pensée est orienté et filtré par la faculté du discernement. La volonté et la prudence clarifient le choix du libre arbitre et renforcent la lucidité de la conscience. Ce niveau permet l’accès à la connaissance et la perception des principes régissant l'univers dans sa totalité, du microcosme au macrocosme et inversement. Grâce au principe de correspondance, la conscience saisit la subtilité et la similarité qui existent entre toutes choses, qu'il s'agisse du fonctionnement d'un univers galactique fait d'étoiles ou du corps physique et de ses milliards de cellules. Elle décèle également l'intelligence à l'œuvre dans la trame de la vie, découvrant la sagesse cachée sous chaque événement et révélant ainsi la cohérence et l'harmonie. À ce stade, la vie est perçue comme une divine providence. Le discernement est à la conscience ce que le raisonnement est à l'intellect : il sépare sans exclure, il trie par rétribution, chaque chose étant à sa place. Sa source d'information émane de l'Esprit du monde mental, transitant par les facultés de l'intuition, de la mémoire, de la clairvoyance, de la clairaudience et de l'imagination créative. Ce niveau s'éloigne d'une vision manichéenne, binaire et clivante de la logique égotique et de son identification permanente et exclusive à la matière. Tout n'est pas blanc ou noir. La conscience nous libère de cette vision organique atrophiée et nous permet d'entrevoir la voie du juste milieu. Chaque action induit la liberté de choix, et la conscience de l'homme est confrontée en permanence à la polarité entre la providence d'un côté et le destin de l'autre. La providence désigne l'action sur le monde d'un principe immuable et intemporel, transcendant l'homme, et conduisant les événements à des fins. Le destin, quant à lui, évoque une suite d’événements formant une trame prédéfinie pour l'homme. La conscience, considérée comme notre troisième œil, fait disparaître la notion de dualité pour laisser place à une ternaire, au sein de laquelle elle émerge de la confrontation des deux pôles. Elle réalise que ce monde, tel qu'il se présente, n'a pas été inventé ni créé par elle ; ainsi, les règles et les principes d'où découlent les lois de la nature sont prédéfinis, inviolables et imposés. Cependant, elle dispose toujours, à tout moment, de la possibilité de choisir entre l'un ou l'autre.

La polarité

Il n'existe rien dans ce monde visible, fait de matière, qui ne soit pas une polarité, c'est-à-dire qu'il y a toujours un pôle positif + (plus) et un pôle négatif - (moins). Nous vivons dans une réalité matérielle constituée d'atomes, eux-mêmes composés de diverses et minuscules particules, toutes dotées d'une polarité. Ce principe anime l'énergie de la création et se manifeste partout dans l'univers, tant dans l'essence que dans la substance, quelle que soit l'échelle de grandeur, de l'infiniment petit (micro) à l'infiniment grand (macro). Ainsi, chaque pensée est constituée de l'un ou l'autre aspect.

Les polarités antagonistes

Lorsque la bipolarité se manifeste sous son aspect antagoniste, les deux pôles fondamentaux qui caractérisent notre état intérieur et notre relation au monde sont la force (le courage) et la prudence (la peur).

- négatif Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader + positif
peur Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader courage
haine Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader amour
lourdeur Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader légèreté
epaisseur Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader subtilité
figé Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader volatil
désordre Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader ordre
mal Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader bien
déconstruction Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader construction
tension Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader détente
dureté Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader douceur
rigidité Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader souplesse
forcer Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader laisser-aller
égo Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader s'abandonner
vouloir Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader non-vouloir
fermeture Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader ouverture
inhibition Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader expression
contrôle Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader spontanéité
cynisme Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader idéalisme
adrénaline Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader endorphines
éloignement Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader rapprochement
répulsion Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader attraction
séparation Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader agglomération
division Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader union
généralité Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader particularité
dualité Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader unité
divergence Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader convergence
chaos Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader synchronisation
compétition Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader synergie
lutte Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader coopération
sécurité Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader liberté
avoir Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader être
quantitatif Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader qualitatif
carré Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader cercle
ville Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader nature
entropie Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader néguentropie
mort Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader naissance
destruction Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader création
obscurité Image_representant_un_rectangle_de_couleurs_en_degrader lumière
Voir les polarités complémentaires

Chaque pensée, comme chaque action ou inaction, s'organise par affinité, allant du plus épais au plus subtil, du plus lourd au plus léger, du figé au volatil. Aucune de ces dualités n'est isolée ; elles sont présentes dans toute chose et en chacun d’entre nous. Ce sont des principes fondamentaux qui constituent la base du libre arbitre.

Le choix du bien ne peut se faire que si le choix du mal est également possible et constamment disponible. La règle de la causalité implique une réaction positive ou négative en rapport avec l'action, en fonction de la compensation. C'est à travers ce processus, où tout est possible, que la conscience exerce son libre arbitre.

Il n’y a pas le « bien » d’un côté et le « mal » de l’autre. Il n’existe pas d'individus entièrement bons ni d'autres entièrement mauvais. Chacun porte en soi les deux potentialités, en égale valeur et égale force.

Vivre des expériences consiste à les éprouver et à les ressentir ; c'est par le discernement que l'on fait des choix pour nourrir son être, ce qui constitue un véritable patrimoine.

Rappel : "Le bien et le mal représentent deux extrémités d'une même polarité, formant un continuum, tout comme un thermomètre qui indique le chaud et le froid. Cela suggère un ordre graduel où le curseur se déplace entre l'involution et l'évolution, ce qui donne sens et valeur à tout ce qui existe. Tout comme un thermomètre capture les variations de température, notre conscience appréhende les nuances de moralité, reliant chaque expérience à un cycle d'apprentissage et de croissance."