La philosophie
La philosophie, l'amour de la sagesse selon l'intellect
La philosophie...Inutile de revenir sur la définition académique de ce mot, il vous suffirait d'aller via 'Google' sur Wikipédia ou tout autre dictionnaire pour trouver la réponse. Ce qui nous intéresse ici, c'est précisément la définition d'elle même, c'est à dire une définition au sens, philosophique même du terme.
La philosophie est une discipline qui tente d'apporter des réponses aux causes principales et multiples de la souffrance humaine.
C'est essayé avant tout de mieux vivre sa vie, avec le moins d'ignorance possible afin d'éviter son lot de souffrance.
Socrate.
c'est Pythagore qui aurait forgé le mot philosophos pour désigner ceux qui s'intéressaient non pas aux événements et aux apparences, mais au principe de toute chose. Socrate s'est contenté de débusquer, par ses questions, l'ignorance de ses interlocuteurs, qui se montre à nu derrière un langage sans rigueur et des pensées toutes faites. la sagesse socratique enseigne ainsi que la vérité s'offre à tous, sans appartenir à personne en particulier, le problème de la connaissance, le «Connais-toi toi-même» invitait à privilégier la réflexion morale, laissant ouverte, jusqu'au seuil de la mort, la question de l'espérance d'une autre vie.
Héraclite d'Éphèse, dit l'Obscur (Skoteïnos), la loi éternelle de la Nature est celle de «l'unité des contraires» la philosophie s'est présentée, en opposition avec les mythes cosmogoniques de l'origine du monde, comme la science ou la connaissance vraie de la Nature. « Selon la définition des anciens philosophes, dira Cicéron, c'est la science (ou connaissance exacte et approfondie) des choses divines et humaines, ainsi que des principes sur lesquels elles reposent. » la philosophie « descendue du ciel sur la terre », comme dira Cicéron, s'annonce donc, en premier lieu, comme le refus de l'opinion et des préjugés auxquels le plus grand nombre souscrit aveuglément, sans y avoir réfléchi. De plus, les seules ressources humaines, telles qu'elles se trouvent en chacun, doivent suffire pour nous guider sagement dans nos recherches et nous procurer le salut. De tels principes, caractéristiques d'un humanisme de la raison, s'imposeront désormais à toute doctrine philosophique digne de ce nom.
Le philosophe, guide spirituel de la cité.
elle se dessine à son tour par opposition à son négatif: le «non-philosophe», qui aime son corps (philosômatos), les plaisirs (philèdonos), l'argent (philarguros), la richesse (philochrèmatos), le pouvoir (philarchos) et les honneurs (philotimos). Désormais, trois problèmes majeurs – la subjectivité, l'objectivité et la transcendance – vont fournir sinon les centres explicites d'intérêt de la réflexion philosophique, entièrement détachée des passions humaines du moins, des passages obligés pour tous les systèmes à venir.
Les champs d'investigation de la philosophie: Dieu, le monde et les hommes
Devant l'immensité des problèmes qui se présentent au philosophe, le premier est celui de l'ordre des questions: par où, par quoi, ou par qui commencer? «Les scolastiques, dit Spinoza, commençaient par les choses, Descartes commence par la pensée, moi je commence par Dieu.» Or chacun de ces points de départ peut faire l'objet d'une investigation sans fin et devient parfois le centre de gravité d'une doctrine.
Ainsi, chez Spinoza, tout commence et finit avec l'idée de Dieu ou de la Nature (Deus sive Natura), qui exclut celle d'une religion quelconque, comme plus tard chez Heidegger tout se jouera autour de l'être.En revanche, la question du sujet ou de la conscience, inaugurée à sa manière par Socrate et son fameux précepte «Connais-toi toi-même» (Gnôthi séauton), si diversement interprété, a ouvert la voie à des recherches qui menaient aussi bien à Descartes (et à son cogito) qu'à Kierkegaard, qui rédigera sa thèse sur le concept d'ironie constamment rapporté à Socrate et à Husserl, dont les Méditations cartésiennes sont comme un prolongement lointain de la devise socratique.
Les causes de la souffrance
Le rapport entre le moi, le monde et Dieu, qui constitue l'un des principaux objets des investigations philosophiques, suscite notamment deux questions majeures. Comment la subjectivité et la liberté d'un sujet peuvent-elles coexister sans contradiction avec la toute-puissance de Dieu ou avec les lois de la Nature? Chacune de ces trois puissances ne réduit-elle pas à néant, par sa seule existence, celle des deux autres? Confiante, à l'instar du dogmatisme platonicien, dans la possibilité d'atteindre une vérité absolue, la théorie métaphysique de la connaissance connaît une «révolution copernicienne» avec Kant, fondateur de la philosophie critique, qui l'oriente désormais vers le relativisme.Sans négliger la question de la connaissance, une autre lignée de penseurs se préoccupe avant tout de répondre aux problèmes de la morale, de ses règles et de ses fondements. À la question de savoir quel est le souverain Bien, les hédonistes répondent avec Aristippe de Cyrène (vers 425 — 355 av. J.-C.) que le Mal étant la douleur, le Bien, c'est le plaisir. Les eudémonistes, à la suite d'Epicure (341 — 270 av. J.-C.), rectifient cette conception en affirmant que le Bien, c'est plutôt le bonheur. En revanche, les stoïciens – Sénèque (4 av. J.-C. — 65 apr. J.-C.), Épictète (50 — 130), Marc Aurèle (121 — 180) – identifient bonheur et vertu, celle-ci étant définie par eux avant tout comme maîtrise de soi, constance dans l'adversité et résistance à la douleur.
Kant
Kant: «Que puis-je connaître? Que dois-je faire? Que m'est-il permis d'espérer?», qui désignent les domaines traditionnels de la théorie de la connaissance, de la morale et de la métaphysique.