Pour les adeptes de la raison pure, au-delà de cette limite, vos pensées ne sont plus valables...

- Sans vertu aucune action, si vouable et admirable puisse t'elle paraître, ne peut être juste, car, la justice elle-même est du ressort de la vertu -

La sagesse

L'étendus de paysage

Qu'est-ce que la sagesse, est-elle une :

  • Religion
  • Philosophie
  • Science
  • Croyance

ou est-ce, tout cela à la fois ?
Certes, il faut un peu de chacune de ces disciplines, pour accéder à la sagesse, mais cela s'avèrera insuffisant.
L'ensemble de ces courants ne peut que constituer un savoir. Le savoir n'est que théorique, il ne forme que des érudits, mais pas de sages.
L'élément indispensable à la sagesse, c'est la conscience de soi et du réel dans lequel elle évolue. La connaissance s'acquiert uniquement par le vécu, donc ce qui éprouvé, c'est l'accumulation de l'expérience.

Qu'est un sage :

Le sage, est un être dont l'intelligence est active dans la pratique des vertus, en plus de ces facultés intellectuelles, il utilise pleinement celle du monde spirituel.
L'intelligence en elle-même, est une source de compréhension dénuée de valeurs. Elle agit avec la même aisance, aussi bien dans le vice que dans la vertu, autrement dite dans le bien comme dans le mal.
L'intellect, fonctionne par énergie magnétique, donc émotionnel, il est attisé par ces passions liées à la nécessité de son corps organique. Ce qui l'empêche de percevoir la réalité telle qu'elle se présente à lui, il passe le plus clair de son temps à vouloir la transformer à ces besoins et à ses désirs.
Le principe de polarité qu'est celui de la nécessité, a pour contraire ou opposé celui de la liberté. Le monde intellectuel, navigue entre les deux eaux.
Le sage, contient et maîtrise ces besoins, qu'ils soient d'ordre organique ou affectif. Il fait la part des choses, il trie, sépare, tisse et noue les liens en chaque chose, il ne rejette rien. La sagesse est une connaissance, son contenu est un mode d'emploi, de ce qui est compris et assimiler. L'utilisation des vertus pour éviter les vices, source de souffrance et d'illusion. Le sage, c'est un être qui aura cumulé un vécu très riche et intense, c'est celui dont l'expérience par le vécu s'est forgé un chemin personnel.
Un être qui a bravé la peur pour aller au-delà de ce qui se dit et se raconte.
Un individu qui ose mettre ses pieds, l'un devant l'autre sur un chemin non tracé, escarpé, sur lequel il trébuchera et se relèvera plusieurs fois. Il y rencontre désarroi, solitude, isolement et souffrance.
C'est un individu qui est habilité d'une, foi inébranlable, donc un optimisme tout-terrain, s'il lui arrive de douter c'est uniquement lors de ces réflexions, mais rarement dans ses décisions.
Sa sagesse est le résultat de toutes ces expériences vécues, auxquelles s'ajoutent une lucidité et une réflexion pleine de sens. Il n'est pas dans l'illusion des apparences, de l'espoir et autres superstitions, il se situe bien au-delà de par ses nombreuses rencontres et le vécut des évènements divers .
Sa lecture de la réalité est une grille authentique, il sait voir où se situe l'important de ce qui ne l'est pas, sait ce qui relève de son pouvoir et ce qui ne l'est pas.

Le sage et la peur

La peur est une émotion dont la vie nous en a muni pour se préserver elle-même. La peur est un mécanisme qui nous fait aimer la vie et qui nous empêche de vouloir la quitter. Elle nous éloigne et nous protège, du désir de mettre fin à la vie par la mort. L'étendus de paysageDe ce fait aucun homme ne peut en être exclu à quelques exceptions près, tout comme pour le sage, la peur fait partie de son cheminement.
Ce qui caractérise le sage face à la peur, c'est l'utilisation du courage, qu'il découvrira de lui-même, à maintes reprises où cette peur s'est manifestée face à sa conscience, c'est dans ces instants qu'il découvrira la foi.
Une peur qui sera toujours la compagne de son courage, inséparable comme deux soeurs jumelles. Qui au fil de ces expériences, l'entraîneront à découvrir leurs associations et leurs conciliations, de leurs utilités ainsi que leurs limites.
De même qu'il trouvera sur son chemin la souffrance, qui au fur et à mesure va happer, blesser son orgueil, sa vanité, ses illusions et ses espoirs. Peu à peu il comprendra le sens du réel en développant sa conscience et l'importance de lâcher prise face à un ordre souverain qui le dépasse.

Le sage et la foi

Au royaume de l'égo et de sa fidèle servante nommée peur, la foi va se révéler.
C'est dans ses heures les plus sombres de ce règne sans partage, sans espoir, qu'il lâche prise.
Dans le silence il découvre une présence sans forme, sa foi.
Une forme qu'il ne s'explique pas, mais une force sereine qui le rassure du chaos qu'il a traversé et lui permet de constater que même le pire n'est pas certain.
De voir également son courage a l'oeuvre, mais aussi la joie, qui emplit son être pour mieux le régénérer et repartir vers de nouvelles explorations.
Un sage est un être : avant tout non démonstratif, il n'a rien, à prouver, il est le plus souvent silencieux, solitaire, son égo est soumis. Il est avant tout, humilité, simplicité, généreux, patient, tolérant, aimant.

La souffrance

Les causes de la souffrance sont multiples, elle se résume pour l'essentiel à l'ignorance et l'inexpérience. Fuir et se protéger de la peur (excès de prudence) qu'éprouve notre intellect par l'ignorance des vertus, en élaborant des stratagèmes de fuite tels que le contrôle :
- Sur tout ce qui se manifeste dans nos vies et plus largement dans notre champ visuel.
- L'angoisse générée par la crainte et les nombreux fétichismes en guise d'espoirs pour contrer les illusions qui les accompagnent.
- Le deuil qui est la perte d'un être que l'on aime, mais également de toutes situations. Un travail, une relation même légère, la fin des vacances, d'un moment agréable. Mais aussi des objets, une voiture, une maison, un téléphone, bref c'est l'ensemble de ce qui constitue le cadre de nos vies.
Toute cette liste se résume à l'attachement que l'on leur accorde, plus on s'attache et plus la souffrance est forte, ce sont ces instants qui nous font si mal que l'on qualifie de deuil.
En résumé, la vie est parsemée de souffrance. Par la peur de la mort, nous désirons contrôler les évènements et leurs situations.
De notre impuissance à la contrer, nous avons créé des stratagèmes que l'on appelle : espoir, Et là se situe le comble de notre ignorance, nous avons rejeté la foi et gardé l'espoir. Or, l'espoir est issu de la foi inébranlable en un ordre souverain qui nous dépasse.
Cet espoir, dénué de son énergie qu'est la foi, relève de la superstition et du fétichisme. Donc une illusion qui se transforme en angoisse de ne pas y parvenir et nous subissons. Cette même mort que nous cherchions tant à fuir, connue sous le doux nom de "petite mort", nous éprouvons et expérimentons son deuil...
Ce qui s'avère être au final, qu'un passage d'un état à un autre que nous désignons par évolution ou ouverture d'esprit.
Face à tant de douleurs, notre foi par le biais de l'amour, nous sauve du désespoir, sa douceur efface peu à peu nos douleurs et redonne à la joie sa fraîcheur d'avoir sur-vécu... Pour mieux recommencer.

La sagesse est l'excellence de l'expérience.

La sagesse est le résultat ou le fruit de la curiosité par l'expérience, du vécu, c'est la recherche du bon chemin, du sens universel, de la vérité, de l'absolu.
Les chemins sont à la croiser entre : la philosophie, science, religion, la discipline et spiritualité, etc.
Avoir la sagesse, c'est avoir la connaissance essentielle sur soi, de l'Homme, de la vie et sur le pouvoir créateur.
C'est, également mettre en pratique une connaissance, vivre pleinement et transmettre par l'exemplarité.
L'Homme doit évoluer et progresser pour acquérir une sagesse, se rapprocher de lui-même.
Le sage est un être centré, aligner sur le mouvement de la création. Il vit pleinement sa vie, il est serein, puissant, détaché de tout, il est libre, vie d'un amour qui donne.
Ainsi, l'Homme doit vivre sa propre expérience de la vie pour devenir un sage pour pouvoir se rapprocher et connaitre le mystère de la vie créatrice.
La création semble vouloir de l'Homme, qu'il progresse et s'élève avec elle.
Accomplir ce progrès est essentiel, sa vertu ?
C'est : « Prendre les choses comme elles sont et les employer comme les circonstances le permettent, c'est la sagesse pratique de la vie ».

Pour acquérir la sagesse, l'homme se doit de :

Vivre sa vie, crée son propre chemin, fuir les idées toutes faites, le savoir et les nombreuses croyances, qui berce le quotidien de la société, vaincre sa peur par le courage et la prudence, persévérer avec fidélité de son but et se fier à sa sensibilité, qu'est la foi.

  • Cesser tout jugement sur la vie et les situations qu'il vit.
  • Être en harmonie avec lui-même et son environnement, par la connaissance de soi et des autres.
  • apprendre et prendre, ce qui lui est essentiel et dépasser les apparences et les illusions.

Atteindre la sagesse est une voie âpre et difficile, peu d'hommes peut revendiquer d'avoir atteint cet état d'être.
Mais avant toute chose, il faut vivre, vivre une vie quelque qu'en soient les difficultés et les souffrances qui jonchent son tracé, c'est uniquement au bout de ce chemin que l'on atteint la sagesse.

Dans les populations humaines, seule deux catégories d'individus semblent tirer leurs épingles du jeu de la souffrance: le simple d'esprit autrement dit le benêt et le sage.
Le premier ne sait rien et ne prétend à rien, il veut simplement vivre et le second, parce qu'il a toujours cherché et acquit une grande connaissance, qu'il a fini par comprendre qu'il ne sait rien. Il est ignorant de sa propre sagesse... C'est toute la splendeur de l'humilité.

Citations :

Le sage vit dans la conscience des difficultés et n’en souffre pas.

Lao-Tseu

La vérité, la beauté et la vertu sont des choses qu'il faut découvrir par soi-même et le salut de l'Âme est comme le génie, une chose qu'on ne peut ni acheter ni enseigner.
Prendre conscience, c'est transformer le voile qui recouvre la lumière en miroir...
Connaître les autres, c'est sagesse, se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure...
Si vous préservez votre Esprit De tout jugement et n'êtes pas esclaves de vos sens, votre coeur trouvera la paix.

Confucius

Le sage attend tout de lui-même. Le vulgaire attend tous des autres.

Anonyme :
Les premiers pas vers la sagesse, c'est de reconnaître son ignorance.

De Çakya Muni,Siddhartha Gautama, dit le Bouddha

  • Ne croyez pas une chose simplement sur des ouï-dire. Ne croyez pas sur la foi des traditions uniquement parce qu’elles sont en honneur depuis des générations. Ne croyez pas une chose parce que l’opinion générale la croit vraie ou parce qu’on en parle beaucoup.
  • Ne croyez pas une chose sur le seul témoignage d’un sage de l’Antiquité. Ne croyez pas une chose parce que les probabilités sont en sa faveur ou parce que l’habitude vous pousse à la croire vraie.
  • Ne croyez pas ce qui provient de votre propre imagination en le prenant pour la révélation d’une Puissance supérieure. Ne croyez rien en vous fondant sur la seule autorité de vos maîtres ou de vos prêtres. Ce que vous aurez vous-même éprouvé, ce dont vous aurez fait l’expérience et que vous aurez reconnu pour vrai, ce qui vous sera bénéfique ainsi qu’aux autres, en cela, croyez-y et conformez-y votre conduite. »
  • Ne Croyez pas les Individus, Fiez-vous aux Enseignements ; Ne Croyez Pas les Mots, Fiez-Vous au Sens Ultime, ne Croyez pas L'intellect, Fiez-Vous à la Sagesse.

Mahatma Gandhi

Notre pouvoir ne réside pas dans notre capacité à refaire le monde, mais dans notre habileté à nous recréer nous-Même...
Toute Âme qui s’élève élève le monde...
Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre Toujours...