Pour les adeptes de la raison pure, au-delà de cette limite, vos pensées ne sont plus valables...

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- Il est plus rassurant de croire à une illusion qu’à une vérité qui dérange -

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Au revoir : une promesse de retrouvailles incertaine

Au revoir, l'improbable certitude

Dire au revoir est souvent perçu comme un acte de politesse, une expression du souhait de revoir la ou les personnes que l'on s'apprête à quitter. Cependant, cette expression est en réalité un acte de foi, même si elle figure dans le registre de la courtoisie.

D'un point de vue rationnel, il n'existe aucune certitude quant à l'avenir. La vie ne nous appartient pas ; elle nous a été donnée. Affirmer l'existence d'un lendemain relève davantage d'une probabilité fondée sur l'habitude et l'ignorance de la complexité de la création. En réalité, cette affirmation repose sur rien de tangible ou de contrôlable. Lorsque nous décidons d'aller dormir, nous n'avons aucune garantie de nous réveiller le lendemain. Nous sommes entièrement soumis à la nature, qui détient le pouvoir de renouveler ou non notre contrat de vie.

Lorsqu'on prononce un au revoir, cette expression révèle une réalité sous-jacente, que nous percevons de deux manières. La première, plus commune, suppose que nous reverrons bientôt la personne en question. C'est un au revoir teinté d'incertitude, car il ne s'agit que d'un souhait ou d'un désir.

La seconde interprétation est plus subtile : le préfixe Au peut évoquer le Haut ou l'au-delà, tandis que le terme re-voir évoque la certitude qu'il existe un lieu de retrouvailles, quoi qu'il arrive. Cette interprétation nous offre une perspective réconfortante sur nos liens avec ceux que nous quittons.

Il est intéressant de noter que, dans notre quotidien, chaque rencontre se termine souvent par un "au revoir". Pour l'intellectuel raisonneur, qui se considère comme une référence en matière de pragmatisme et de rationalité, cela peut sembler dénué de sens d'un point de vue rationnel. Pourtant, ce geste témoigne d'un appel sous-jacent à la foi, une notion souvent méconnue ou mal comprise.

En effet, malgré leur inclination à se fier à la logique, ces intellectuels font appel à la foi dans leur vie de tous les jours. Chaque "au revoir" est en réalité une affirmation de la confiance en la possibilité de retrouvailles, même si cela peut sembler irrationnel. De plus, les décisions basées sur des espoirs—comme la réussite future ou l'amélioration personnelle—reposent également sur une forme de foi, même si elles ne sont pas explicitement formulées comme telles.

Cette utilisation implicite de la foi peut découler d'une ignorance de sa définition et de sa portée. Beaucoup peuvent percevoir la foi comme quelque chose de superstitieux ou d'illogique, sans réaliser qu'elle est intrinsèquement liée à notre humanité et à nos interactions avec le monde.

En conclusion, dire au revoir transcende la simple politesse pour devenir un acte de foi. Il incarne cette confiance absolue que nous avons en la possibilité de retrouver ceux que nous avons aimés, que ce soit dans cette vie ou dans un au-delà. Cette reconnaissance que, même dans une quête de rationalité, la foi joue un rôle essentiel dans nos vies, nous invite à apprécier chaque moment partagé et à envisager nos relations avec une nouvelle profondeur.