Ego, une différence d'égalité

Ego, centre de l'égalité
L'égo, en tant qu'identification de l'individualité humaine, transcende les mots pour révéler une compréhension plus profonde de soi. Sur les frontons des mairies de France et ailleurs, la notion d'égalité est omniprésente. Cette égalité, lorsqu'elle est envisagée au pluriel, nous amène au terme "égaux".
Il est fascinant de noter que la polarité d'égaux n'est pas "inégaux", mais plutôt "différents". Les sonorités de ces mots évoquent une similarité qui souligne une vérité souvent rejetée par l'égo — une vérité qui relie chaque individu à une universalité partagée. Lorsque l'égo se recentre et se regarde dans le miroir, il est confronté à l'image de son égalité avec autrui, l'invitant à reconnaître que sa différence n'enlève rien à cette appartenance commune.
Pourtant, l'égo, en quête d'affirmation, peut être enclin à rejeter cette vérité, préférant se concentrer sur ses distinctions plutôt que sur les similarités qu'il partage avec les autres. Ce rejet est souvent alimenté par des perceptions égoïstes qui renforcent des hiérarchies artificielles et des divisions entre les individus.
L'intellect, lorsqu'il est fractionnaire, divise et crée des barrières, tandis qu'une approche holistique de la différence embrasse la richesse de la diversité tout en affirmant la dignité de chaque personne. En fin de compte, la véritable justice ne peut être atteinte que lorsque nous intégrons la vertu dans nos actions. Sans vertu, même les actes les plus admirables peuvent manquer de sens. Ainsi, l'égalité doit être envisagée non pas à travers le prisme déformant de l'égo, mais comme une valeur fondamentale qui respecte et valorise les différences, tout en célébrant notre humanité partagée.
Enfin, il est essentiel de reconnaître que l'entité de l'égo émerge de la sphère de l’intellect, qui, pour comprendre, fractionne, cherche et exploite les différences plutôt que de se concentrer sur ce qui est semblable et unifiant. Dans la tradition religieuse, la figure du diable illustre cette notion. Le terme grec "diabolo" signifie "diviser", en opposition au "symbole", qui lui, unifie. Cette dualité entre division et union résume bien le combat intérieur que chaque individu doit mener pour embrasser une vision plus inclusive de l’égalité.