Pour les adeptes de la raison pure, au-delà de cette limite, vos pensées ne sont plus valables...

Le_triquetra_symbole_de_la_ternaire_Divine

- Il est plus rassurant de croire à une illusion qu’à une vérité qui dérange -

Le_triquetra_symbole_de_la_ternaire_Divine

Spiritualité

Le bonheur est un cliché qui fait vendre

Le bonheur : un mystère à élucider

Le bonheur est un sujet délicat, dont la définition demeure énigmatique pour bon nombre d'entre nous. Quelles sont réellement les valeurs du bonheur ? Dans notre société, et particulièrement chez les annonceurs, nous sommes régulièrement exposés à des images idéalisées du bonheur.

L'image d'un couple avec leurs deux enfants (une fille et un garçon) souriant dans un jardin, avec une belle maison en toile de fond, a un impact indéniable sur notre subconscient. Elle suscite en nous le désir et engendre un sentiment déstabilisant. Ce message vise à nous faire croire que "le bonheur" existe et que nous ne l'avons pas encore trouvé. Pour l'atteindre, il suffirait de franchir la porte de l'agence qui l'affiche fièrement.

Cela engendre un malaise inconscient, une culpabilité qui nous renvoie à notre incapacité à le trouver.

La quête du bonheur : comprendre les attentes

Comment peut-on trouver une chose dont on ignore les caractéristiques ? Quels sont les paramètres qui définissent "ce bonheur" ? Comme souvent, c'est dans la question que se trouve la réponse. En posant ces questions, notre raisonnement, avec sa logique intellectuelle, tente de décomposer la réalité pour découvrir sous quelles conditions nous sommes réellement heureux.

Ces conditions se traduisent souvent par des phrases telles que : "Lorsque j'aurai ceci ou cela (une voiture, une maison, un téléviseur...), je serai heureux. Cela me ferait vraiment plaisir d'avoir..." Cette citation pleine de dérision de Woody Allen résume parfaitement cet état d'esprit : "Ah, qu'est-ce que je serais heureux si j'étais heureux !"

Nous nous projetons dans le fictif, fuyant vers un futur prometteur, là où les publicitaires dissimulent leurs trésors. Chacun connaît l'expression : "L'argent ne fait pas le bonheur", souvent reprise par des matérialistes sous forme humoristique : "S'il ne fait pas ton bonheur, donne-le-moi !" Ou, plus séduisante et rationnelle : "Il ne fait pas le bonheur, certes, mais il y contribue !"

Pourtant, l'expérience quotidienne de chacun nous rappelle que le désir d'un objet financièrement accessible peut finalement laisser un arrière-goût amer une fois l'acquisition faite. Ce fameux "plaisir" se dissipe rapidement, et nous nous demandons alors : tant d'efforts pour cela... ?

L'intention derrière le bonheur : au-delà des apparences

Qu'est-ce que cela signifie ? Cela indique que le bonheur ne se définit par aucun critère ou valeur particulière accessible à notre intellect. Il n’existe pas de mode d’emploi complet et pratique qui nous épargnerait la souffrance ; le bonheur n'est pas une simple recette de cuisine.

Certaines personnes semblent avoir tous les éléments et paramètres nécessaires pour vivre heureux. Elles disposent de biens matériels conséquents, ont un accès aisé aux soins, voyagent régulièrement, etc. Pourtant, dans leur intimité, elles souffrent autant que n'importe qui d'autre. Ce n'est qu'un point de vue différent ; la souffrance reste identique. Cela ne les empêche pas d'en vouloir toujours plus, d'éprouver des maladies, de s'ennuyer ou d'envier ceux qui ont davantage qu'elles.

Ce surcroît de biens ne les protège en rien de la fragilité, de la peur, de la colère, de la tristesse, de la maladie, de la mort ou du deuil. La société de consommation, en vendant l'argent comme l'élément essentiel pour être heureux, nous présente une vision matérialiste du bonheur qui n'est qu'une chimère, une illusion parmi tant d'autres. Elle réussit à nous vendre l’apparence et le plaisir comme norme du bonheur, nous poussant à soigner notre image pour ne pas révéler notre fragilité et l'impuissance qui nous fait tant souffrir.

Cette approche du bonheur n'est qu'un leurre, un appât qui entraîne l'individu dans une course effrénée, l'empêchant de prendre le temps de se poser des questions. C'est ce qu'on appelle "gamberger", c'est-à-dire angoisser face à l’éventualité de ne pas trouver de réponse. L'évidence inconsciente serait qu'il n'existe pas de solution, sauf celle d'accepter de vivre la vie telle qu'elle se présente à nous.

Il ne s'agit pas de substituer la recherche du bonheur par l'anxiété, mais de reconnaître que la souffrance que nous cherchons à fuir est exploitée par cette société, qui en fait son fonds de commerce. En réalité, elle est aussi ignorante que nous. Le bonheur, tel qu'il est défini par la société, n'est pas plus qu'une drogue. Les émotions qui en découlent ont des effets secondaires liés aux désillusions. Tout ce qui est périssable est une illusion, rendant le bonheur apparemment inaccessible.

Personne ne détient la clé de notre bonheur, sinon nous-mêmes. Notre désir d'appartenance à la communauté humaine est fort, car nous éprouvons et vivons très mal la séparation qui découle de notre individualité et de notre ignorance. Ce sentiment de séparation génère de l'angoisse que nous tentons de combler, ce qui est vain. Il est plus sain de vivre et d'accepter cette angoisse.

Le bonheur ne s'achète pas, ne se vend pas, ne se donne pas, ne se prête pas, ne se rêve pas, ni ne se trouve. Le bonheur se vit ; il découle de notre intention et de notre force à accepter et à connaître la vie telle qu'elle est, et non pas telle que nous voudrions qu'elle soit. C'est de la vérité que naît le bonheur.

L'ignorance des causes d'un malheur qui surgit accentue le sentiment d'impuissance et de fragilité. Lorsque la mort frappe à notre porte, c'est une violence inégalée, surtout face à notre ignorance du sujet. Le malheur est l'opposé du bonheur, selon le principe de polarité. Ce principe, complété par celui du rythme, nous révèle à quel point nous étions heureux avant un événement tragique, comme un décès. Cette expérience nous enseigne à mieux assimiler ce qu'est la vie.

La vie nous dévoile ses mystères à travers l'expérience. Éprouver une situation est bien différent de la comprendre théoriquement ou par l'imagination. Le réel est là, et rien ne peut le remplacer ! C'est ici que l'acceptation entre en jeu. L'amour, quant à lui, est une dimension qui englobe tout ; il est sans préférence et représente l'acceptation même.

Les niveaux d'amour

Il existe trois niveaux d'amour :

1. Eros
2. Philia
3. Agappé

Ces termes, issus du grec, se traduisent couramment par un amour qui :

- Prend
- Partage
- Donne

Dans notre société, nous rencontrons en premier lieu l'amour qui prend. Ses principaux adjectifs sont : "j'exige", "je veux", "c'est à moi", "il me le faut..." Au niveau intellectuel, cela se manifeste par : "je souhaite", "je désire", "j'aimerais..." Ces expressions traduisent un certain niveau d'évolution et de maturité des individus. Cet amour est souvent associé à l'intérêt personnel et à l'égoïsme.

L'amour qui partage, quant à lui, se manifeste sous la forme d'échanges et est souvent désigné par le terme de solidarité. Il illustre une conscience relative à l'existence de l'autre. Cet amour s’obtient par :

- Un contrat
- L'argent
- Des conditions
- Des services

Il se traduit dans notre langage courant par des expressions telles que : "je déteste", "j'adore", "j'apprécie", "j'aime", "je n'aime pas", selon l'intérêt qu'il représente pour la personne. On est conscient que pour obtenir ce que l'on désire, il suffit de donner quelque chose en retour. Cet amour repose sur des stratégies, de la ruse et collaboration, reléguant ainsi l'amour à un échange commercial.

Enfin, l'amour qui donne est un amour libéré, affranchi de l'attachement et de la possession. Il se réalise à travers l'expérience et la sagesse, en prenant conscience de notre propre rôle dans la vie. Cet amour se distingue par :

- Le don
- La sérénité
- La disponibilité
- L'acceptation

L'amour qui donne se rapproche le plus de la définition du bonheur. Nombre d'entre nous entretiennent une vision erronée de l'amour. Ce n'est pas parce que les choses ou les personnes sont bonnes que nous les aimons, mais c'est parce que nous les aimons qu'elles deviennent bonnes.

À ce propos, la filiation apporte un éclairage supplémentaire. Nous aimons une personne, qu'il s'agisse d'une mère, d'un père ou d'un enfant, indépendamment de ses qualités. L'amour d'un enfant est particulièrement révélateur : son innocence nous empêche de porter un jugement à son égard. Nous l'aimons, et c'est tout. Peu importe les erreurs ou les bêtises qu'il peut commettre, notre amour pour lui reste constant. C'est cet amour qui contribuera à le rendre meilleur qu'il ne le serait sans lui.

La pérennité du bonheur : une quête sans fin

La satisfaction des désirs n'offre pas un bonheur durable. Elle procure une sensation de plénitude éphémère. Les plaisirs, les désirs, la joie, l'espoir, etc., sont des paramètres intrinsèques qui résident en nous. Si nous les percevons comme étant le bonheur, alors il n'y a aucun mérite ni prise de conscience à cela. Bien que cela puisse représenter une quête pour beaucoup d'entre nous, cette recherche ressemble à un récipient percé, toujours en quête d'être rempli, ou à une dépendance à une drogue, où l'on augmente les doses et la fréquence des prises.

Le bonheur se manifeste par degrés : il est graduel, son ampleur et sa constance augmentent avec le temps. Il se trouve dans les moindres satisfactions organiques, émotionnelles et spirituelles. Cependant, le véritable bonheur, celui qui est durable, est sans cause ni objet ; il ne dépend d'aucune situation externe. Il résulte d'une conscience qui s'est réalisée grâce à une pratique volontaire et constante.

Cette conscience est parvenue à maîtriser ses défauts et ses vices, en respectant les lois universelles acquises par l'expérience. Au fil de ce parcours, elle a su faire le tri entre le vrai et le faux, hiérarchiser les valeurs de ses connaissances et retrouver sa véritable nature.

Pour surmonter la difficulté, l'effort, la souffrance et la douleur, il faut une vertu. Celle-ci se manifeste par la volonté (force), la prudence face à ses propres vices, la tempérance pour modérer un excès d'ardeur et obtenir une justesse (justice) dans sa pensée, ses paroles et ses actions. C'est la connaissance qui constitue le fondement de la conscience, et non le simple savoir intellectuel.

Conclusion : vers une compréhension unifiée du bonheur

Le bonheur réside dans l'unité. Lorsque nous nous rassemblons, nous mettons un terme au fractionnement engendré par nos égos, qui cherchent à affirmer leurs différences. La singularité est une évidence ; il n'est pas nécessaire de la cultiver. En revanche, la ressemblance exige un véritable effort et une prise de conscience de notre état de séparation.

La parabole d'Adam et Ève chassés du paradis symbolise cette prise de conscience de notre éloignement de nos origines. Une feuille d'arbre se sent unique et distincte des autres, mais elle appartient à une brindille particulière. Cette brindille est reliée à une branche, qui, à son tour, se perçoit comme singulière par rapport aux autres. Pourtant, toutes ces branches font partie du même tronc, nourri par des racines communes.

Il en va de même pour nous, êtres humains : chacun a sa propre histoire (la feuille), son appartenance familiale (la brindille), ses couleurs de peau et ses cultures (les branches), mais nous faisons tous partie de la même espèce (le tronc) et sommes tous nourris, sans exception, par la création divine (les racines).

Reconnaître nos similitudes dans notre diversité pourrait être la clé pour découvrir ce bonheur partagé. C'est un récit simple qui résume et contribue à définir le bonheur.

Un conte, en toute simplicité qui résume et contribue à la définition du bonheur...Cliquer ici

Ci-contre, une vidéo à découvrir pour alimenter le sujet