Devoir : Entre Obligation et Liberté Spirituelle

Devoir : Ne jamais perdre de vue
Il est courant d'entendre des expressions telles que "faire son devoir" ou "il est de votre devoir". Dans cette perspective, le devoir est souvent perçu comme une obligation, parfois même comme un fardeau, surtout lorsque l'on éprouve une réticence à l'accomplir. Cette perception peut devenir pesante sur la conscience.
Devoir : Dans une perspective intellectuelle, le devoir est défini comme une obligation particulière imposée par la morale, la loi, un règlement, ou encore les conventions sociales. Il s'agit d'une tâche à accomplir ou d'une responsabilité. En revanche, dans une vision spirituelle, le terme "de-voir" se décompose en "deux voir", signifiant ainsi deux visions. La première correspond à la définition évoquée précédemment, tandis que la seconde nous rappelle que nous avons le choix entre ces deux perspectives. De quoi s'agit-il réellement ?
Le devoir dans le monde conventionnel
Le véritable sens du "devoir" est lourd de sens, car il est intrinsèquement lié à la polarité du "droit". Dans le monde conventionnel dicté par l'intellect humain, le devoir est souvent associé à un travail, qu'il soit rémunéré pécuniairement, affectivement ou sous d'autres formes. Les relations humaines, y compris les liens affectifs, reposent souvent sur un modèle d'échange commercial. Par exemple, le mariage est considéré comme un contrat, et seules certaines familles ou cercles échappent à ce modèle, renforçant l'idée que le devoir est fréquemment perçu comme une obligation transactionnelle.
Le devoir en spiritualité
En revanche, sur le plan spirituel, le devoir est intrinsèquement lié au libre arbitre de l'individu et aux choix qu'il fait. Les conséquences de ces choix impactent sa "Liberté", que chacun détermine par sa gestion de l'harmonie ou de la dissonance intérieure. Du point de vue de la sagesse, les aspects négatifs de la notion de mérite et de justice, telles qu'elles sont prônées par le mental intellectuel, se manifestent par des émotions de lourdeur, telles que la souffrance, la maladie et le désarroi. À l'inverse, les aspects positifs, qui appartiennent au domaine spirituel, se traduisent par des sentiments de légèreté, de joie, d'enthousiasme et de gratification. Cette dynamique explique l’ascenseur émotionnel de l’homme, oscillant entre ces deux pôles en fonction de ses choix et de sa perception.
Dans le cadre spirituel, la notion de "devoir" se construit sur l'humilité, qui implique une maîtrise de l'égo. Par le biais de l'empathie, le devoir cesse d'être une charge pour devenir une joie de rendre service. Ainsi, le devoir devient un acte volontaire et conscient, enrichissant à la fois celui qui le réalise et celui qui en bénéficie.
Conclusion
En somme, il est essentiel de distinguer entre le devoir conventionnel lié à l'intellect et le devoir spirituel qui émerge de l'humilité et de la liberté individuelle. Ce dernier nous invite à voir au-delà des obligations et à embrasser la joie de servir, transformant ainsi notre rapport au devoir en une expérience positive et épanouissante.