
La Vie et Son Sens
La vie est une voie unique avec deux directions : les vertus et les vices, chacune avec ses nuances.

Pour les adeptes de la raison pure, au-delà de cette limite, vos pensées ne sont plus valables...
La vie est une voie unique avec deux directions : les vertus et les vices, chacune avec ses nuances.
« Il est essentiel d’être conscient », nous enseigne cet adage. Le verbe « être », en tant qu’auxiliaire, évoque la notion d'identité personnelle. Étymologiquement, le terme conscience provient du latin et combine « con », signifiant « avec », et « scientia », qui désigne « savoir » ou « étude des phénomènes ». Ainsi, la conscience se réfère non seulement à la connaissance de soi, mais aussi à une compréhension relationnelle vis-à-vis du monde.
L'auxiliaire « être » joue un rôle crucial : il ne se limite pas à être un simple support, mais constitue un vecteur fondamental de notre existence. En effet, l'être représente une essence, une présence vivante qui contraste avec la froideur des objets inanimés analysés par la science. Cette dernière se concentre principalement sur l'étude de la matière, peinant à saisir la richesse de l'expérience vécue. Bien que la médecine s'engage à promouvoir le bien-être humain, son approche reste souvent ancrée dans le fonctionnement mécanique des organes, négligeant ainsi la dimension de la conscience. Les disciplines qui explorent la psyché, en dehors de la psychologie, sont fréquemment écartées du champ scientifique, laissant une lacune dans notre compréhension de l'existence humaine.
Ainsi, la science définit la conscience comme la capacité d'un individu à percevoir son individualité, ce qui constitue la conscience de soi. Cette définition s'applique uniquement aux êtres possédant une activité cérébrale, c'est-à-dire ceux qui sont capables de penser.
Dans le domaine de la spiritualité, la notion de providence divine met en avant l'importance de la conscience. La perception de la vie est façonnée par le niveau de conscience de l'observateur, qui oscille entre deux dimensions : celle du destin (terrestre) et celle de la providence divine (céleste).
Nous comprenons, à travers ces indications, que la conscience est l'Être lui-même, ce qu'il est dans sa substance et même son essence, en opposition à son image, l'apparence du corps organique. Cette compréhension nécessite une distinction claire entre l'âme, le mental et l'esprit.
La distinction entre l'âme, le mental et l'esprit nécessite une exploration approfondie. L'âme englobe le corps physique et le mental, agissant comme le principe vital animant toutes les fonctions de l'individu. Le mental se divise en deux niveaux : d'une part, l'intellect, qui s'efforce de comprendre le monde à travers des moyens rationnels et logiques, et d'autre part, l'esprit, qui engage une activité cognitive utilisant des outils différents, tels que la méditation et le discernement. L'intellect s'appuie sur les cinq sens et le raisonnement logique pour appréhender la réalité, tandis que l'esprit fait appel à des sens spirituels, comme la clairaudience, la clairvoyance, l'imagination, l'intuition et la mémoire.
En résumé, l'intellect réagit dans l'action, alors que l'esprit évalue la valeur et le sens de cette action. Ainsi, l'Être dépasse la simple identification à la personne dont il parle. Il ne s'agit pas de la conscience telle que la définit Descartes avec sa formule Je pense, donc je suis, ni de celle proposée par la science, car ces perspectives s'avèrent insuffisantes pour saisir la profondeur et la complexité de la conscience.
Ce niveau de conscience se manifeste par la reconnaissance de sa propre existence, la prise de conscience de sa présence dans la vie, de son histoire, de son parcours professionnel, ainsi que des souvenirs des actions réalisées, entre autres.
Dans la vie quotidienne, une vision prédominante de l'être humain se fonde sur l'identification au corps organique pour former son identité, qui se manifeste par l'ego. Cet ego, souvent limité et immature, se construit dès l'enfance à partir des perceptions sensorielles, des expériences vécues, de l'éducation, de l'image qu'il a de lui-même, ainsi que de ses déceptions et frustrations. Le moi tend à se figer au fur et à mesure que l'individu cristallise sa conception de la vie, laissant ainsi ses habitudes et certitudes s'enraciner en lui.
Cependant, la conscience, par définition, transcende largement ce que l'on désigne par « je » ou « ego ». L'entité qui prononce les mots moi et je n’évolue pas dans le même domaine. Le moi représente un processus inhérent à l'Être, engagé dans une quête pour découvrir la vérité de la Divine Providence. En revanche, le je n'est que celui qui participe au jeu, s'engageant dans un pari sur le destin, les apparences, les illusions et le hasard. La conscience oscille entre le moi (providence) et l'ego, qui incarne le je (destin). À ce stade, elle se trouve en proie à la confusion, tiraillée entre son essence divine à travers le moi et l'image que lui renvoient ses cinq sens organiques de sa dimension terrestre, façonnant ainsi son « je » ou son « jeu »...
Le mental et la conscience n'évoquent pas la même réalité. Le mental se réfère à l'activité de l'esprit, tandis que la conscience évalue la capacité d'observation et l'application d'un ordre aux valeurs. En effet, le mental constitue la source même de ces valeurs.
Pour illustrer cela, imaginez une bibliothèque aux nombreux rayons, regorgeant de livres sur une multitude de sujets : science, philosophie, art, ésotérisme, mythologie, sagesse, littérature, traditions, sport, loisirs, etc. Le lecteur, cependant, choisit ses lectures en fonction de ses centres d'intérêt. Plus sa sélection est diversifiée, plus il développe sa capacité à discerner entre le futile et l'utile. Ce processus enrichit sa conscience et lui permet de naviguer avec discernement parmi les ouvrages qui contribuent à son évolution personnelle et ceux qui ne font que le distraire.
L'Âme, souvent appelée psyché, constitue une entité complexe qui joue un rôle essentiel dans la régulation du corps physique. Elle crée un lien entre le corps et l'esprit, insufflant vie et dynamisme à notre existence corporelle. La psyché est le réceptacle des sensations, des perceptions et des émotions, qui, bien qu'elles varient dans leur expression, représentent toutes une forme d'énergie. Cette énergie émotionnelle se manifeste à différents niveaux : au niveau sensoriel, elle se traduit par la sensualité ; au niveau intellectuel, elle apparaît sous la forme de sentiments ; et au niveau spirituel, elle se manifeste à travers la sensibilité. La passion, en tant qu'intensité extrême de cette énergie, pourrait être considérée comme une illusion de profondeur, remettant en question la véritable nature de nos sentiments.
Le corps intellectuel, lié aux émotions, évolue en fonction du développement de la conscience. Il est fréquemment influencé par le monde extérieur, traitant principalement des apparences via les cinq sens, qui transmettent des informations à travers l'amygdale, le centre de la sécurité corporelle. Ce processus crée une réalité souvent teintée de peur, car l'individu privilégie la source d'information qu'il maîtrise le mieux, généralement celle issue de son environnement culturel.
Pour évoluer, le corps intellectuel doit prendre conscience de ses facultés et apprendre à domestiquer le corps physique. Ce parcours est observable dans le développement des enfants, qui passent d'une dépendance sensorielle à une affirmation croissante de leur corps intellectuel, permettant une ouverture aux instructions du corps spirituel. Une fois cette maturité atteinte, ils commencent à ressentir les vibrations des niveaux supérieurs de l'âme.
La conscience se développe par l'expérience, résultant de la confrontation de pensées contradictoires. L'éveil véritable de la conscience réside dans la volonté de se reconnecter à son véritable moi, symbole d'authenticité et de vérité. Ce chemin exige un travail de purification, tant du corps spirituel que des corps inférieurs, afin que chaque élément puisse s'exprimer sans domination ni colonisation des autres. En atteignant cet alignement, l'esprit émet des vibrations supérieures capables d'harmoniser les niveaux inférieurs, mais pas l'inverse.
La méditation joue un rôle crucial dans ce processus, permettant un nettoyage du contenu de la mémoire et une remise en question profonde de soi. À travers cette pratique, l'alignement des trois corps se révèle, facilitant les échanges entre la Conscience et l'âme-de-vie. Ce cheminement est évoqué symboliquement dans le Cantique des cantiques, où la quête de l'épouse pour son époux illustre cette recherche de connexion spirituelle et d'éveil de conscience. Bien que les premiers alignements soient difficiles, une pratique assidue amène progressivement une communication plus fluide et des pensées abstraites plus lumineuses.
La conscience évolue à travers trois niveaux vibratoires, un curseur naviguant entre le haut, où elle exprime son niveau d'évolution, et le bas, où elle reflète son involution ou régression :
Ces trois stades d'évolution de la conscience façonnent notre identité et influencent la manière dont nous percevons la matière qui nous entoure.
- Sur le plan physique, les événements engendrent des effets qui se manifestent corporellement à travers des stimuli, révélant un manque et un désir de satisfaction. L'instinct représente une conscience non manifestée, caractérisée par l'absence de libre arbitre ; c'est le royaume de l'inconscience. À ce niveau de vibration, où les fréquences sont basses et lourdes, la vie est perçue comme un destin, où les événements sont subis et la vie apparaît comme une fatalité.
- Sur le plan intellectuel, l'individu commence à percevoir les causes qui engendrent les effets, marquant ainsi le début de la conscience et une prise de conscience de soi. La raison exerce son libre arbitre, tandis que l'attachement à la sphère physique, sous forme de sentiments liés à l'identité (ego) et à la matière, cherche à contrôler les causes pour modifier leurs effets. À ce niveau de conscience, le pragmatisme et l'utilité deviennent les croyances dominantes. La conscience opère alors par l'exercice du libre arbitre, naviguant principalement entre le pouvoir égotique et le destin.
- Sur le plan spirituel, la conscience se nourrit d'une énergie subtile et inductive provenant de son monde intérieur, à travers la méditation et la connexion avec l'Esprit. Par l'exercice du libre arbitre, elle accède à la connaissance, discernant le subtil du dense (l'énergie de la matière), le léger du lourd (ce qui élève de ce qui abaisse). La conscience perçoit les principes qui régissent l'univers dans son ensemble, où rien n'est séparé, visible comme invisible. Cela s'exprime par l'analogie : ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et vice versa. Le macrocosme et le microcosme obéissent aux mêmes principes.
Elle perçoit les subtilités et les énergies qui interagissent entre une étoile et une cellule. Elle déchiffre l'intelligence et la trame du plan, révélant la sagesse cachée derrière chaque événement, ainsi que la beauté et l'harmonie qui s'y trouvent. À ce stade de conscience, la vie puise sa source dans la divine providence.
Dans ce monde terrestre, qui est avant tout relatif, la plupart des vérités sont dissimulées par l'obscurité, marquées par l'absence de lumière. Cette lumière peut être vulgaire, comme celle du soleil ou d'une ampoule, qui permet à chacun de voir. Cependant, il existe une lumière plus profonde, celle de la conscience, qui nous permet de perce-voir (percer pour voir) c'est-à-dire de percer les voiles des illusions et de la matière pour découvrir le trésor lumineux qu'est la lumière divine. C'est à travers cette clarté, manifestée par la clairvoyance et la clairaudience, que nous pouvons éclairer le relatif. Sans la lumière physique, aucune forme ne peut être décrite, et sans la lumière divine, aucune forme ne peut être véritablement comprise. Lorsque la lumière est présente en faible quantité, la vérité se retrouve alors recouverte par les ombres.
En résumé, la conscience se révèle être un concept multidimensionnel qui va bien au-delà de la simple réflexion intellectuelle. Elle est intégrée par l'âme, qui englobe le corps physique, l'intellect et l'esprit, chacun jouant un rôle essentiel dans notre compréhension de nous-mêmes et de notre environnement. En explorant les interactions entre ces dimensions, nous avons l'opportunité d'approfondir notre appréhension de l'existence et de redécouvrir notre place dans l'univers. Ce cheminement nous ouvre également à des réalités plus riches et profondes, nous invitant à une expérience de vie plus complète et significative.