La Dualité du Droit : Devoir et Responsabilité dans la Société Moderne

Droit, Droite, Droiture : Les Complexités d'un Terme
Droit, droite, droiture, ce terme soulève bien des confusions dans le langage parlant et signifiant. Entre le droit juridique, le droit chemin, le droit naturel, j'ai le droit, en tant que liberté, d'aller droit aux faits, etc.
Le droit est le verbe devoir (doit), auquel est incorporée la lettre R, symbole de l'information en mouvement, autrement dit, l'information que l'on détient. C'est par le contenu de l'information qu'un devoir s'impose, et une fois accompli (le devoir), que la revendication d'un droit d'avoir se manifeste.
Dans la société moderne, le droit est un acquis, sans même se soucier de sa polarité qu'est le devoir. Cependant, la loi du mérite implique le devoir et le droit en tant que mécanismes. Cela sous-entend que l'on maîtrise les tenants et les aboutissants de cette mécanique. Cette règle morale, appliquée dans toutes les sphères de la société, à commencer par le salaire, a pour origine la parabole des talents.
Elle évoque et met l'accent sur la paresse, ou ce qui est aujourd'hui assimilé au confort. Lorsque l'on a du talent, soit par le travail (le dévouement), soit par l'imagination (les idées), cela donne accès à des droits. Mais se reposer sur un talent, c'est de nouveau sombrer dans la paresse.
En effet, j'ai une bonne idée : elle me permet de gagner beaucoup d'argent et je passe le restant de ma vie à profiter de ce gain. N'est-ce pas retomber dans une forme de facilité ? De même, je développe d'autres idées qui me rapportent toujours autant d'argent, sans jamais me poser la question à quoi cela peut servir d'avoir autant d'argent, alors que je vis dans une aisance qui dépasse l'entendement. Cela, également, est de la paresse : plus j'en ai, plus je dois...
Un principe de la Divine Providence nous indique que : nul ne peut s'élever s'il ne parvient pas à aider les autres. Diriger une association ou une fondation telle que celle de l'abbé Pierre demande autant d'intelligence et de dévouement que d'être à la tête d'un empire tel qu'Amazon, Apple, ou Microsoft, ou d'autres fabricants de voitures, de vêtements, d'armes, ou de tout autre produit utile. Quelles sont leurs différences, puisque, à l'évidence, pour tout homme, il en existe une ? L'égo, est l'indicateur.
L'abbé Pierre a enrichi les autres en les aidant à se reconstruire, tandis que les dirigeants de multinationales visent leur enrichissement personnel et celui de quelques actionnaires et de leurs P.D.G. C'est un cercle restreint, où est le devoir envers la communauté dans ce cas ? La convention des droits de l'homme de 1789 a magistralement établi la règle : les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. Qui, hélas, fut modifiée en 1948 par ruse en la substituant par : l’égalité de tous en dignité et en droits.
Il est souvent exprimé çà et là que l'entreprise est amorale. Certes, en tant qu'objet, elle l'est, mais elle est dirigée par des hommes qui ont des droits et des devoirs. Et leurs devoirs ne se limitent pas aux faits qu'ils aient produits de la marchandise, donc un travail, et à ce titre ils ont eu plus qu'une récompense. Car lorsque l'on parle de droit et de devoir en morale, il ne s'agit nullement d'échanges commerciaux, mais de sacralité : se sacrifier pour quelque chose d'autre que le soi, que son égo.
Des chefs, il y en a de toutes sortes : des bons, des mauvais, l'histoire en regorge d'exemples. Mais une fois de temps en temps, il en sort un être exceptionnel, qui laissera son nom tel un héros, une légende, dans la mémoire collective. Bien que ce type de chef soit rare, ce qu’ils ont tous en commun, c’est que leur pouvoir secret est qu’ils ne se battent que pour la justice en rétablissant les forces des plus faibles.
C'est la grandeur qui confère une autorité à cet être et non une position sociale, la richesse matérielle ou son pouvoir politique.