Bien, une valeur référente

La Dualité du Bien et du Mal : Une Perspective Évolutive
Le bien et le mal sont des concepts qui se définissent mutuellement. Le bien est souvent perçu comme une valeur absolue, tandis que le mal représente son contraire. Ces termes sont hérités de nos traditions judéo-islamo-chrétiennes, mais pourraient également être remplacés par des expressions plus neutres telles que le positif et le négatif. L'électromagnétisme symbolise ces deux polarités, disposant d'un pôle + et d'un pôle -, représentant un mouvement de va-et-vient, où l'énergie circule de l'intérieur vers l'extérieur et inversement.
Le bien, en tant que concept, est intrinsèquement lié à cette dualité, car il implique l'équilibre et l'harmonie entre ces forces opposées. Par exemple, prenons l'analogie d'un vélo : pour avancer, un cycliste doit utiliser les deux pédales, qui s'opposent. Si l'une des pédales n'est pas actionnée ou si l'équilibre n'est pas trouvé, le cycliste risque de tomber. Cela illustre comment le bien et le mal, tout comme les pédales d'un vélo, sont interdépendants et nécessaires pour naviguer dans les complexités de la vie.
Il est fondamental de préciser qu'il ne s'agit pas ici de valoriser le mal, mais de reconnaître sa nécessité dans la construction de la conscience...
En décortiquant le terme "bien", on obtient phonétiquement ceci : bi-en...un. Cette structure linguistique révèle que le bi signifie "deux" et le un évoque l'unité. Cela souligne que le concept même de "bien" implique une conciliation entre ces deux polarités, remettant ainsi en question toute définition conventionnelle qui tend à séparer le bien du mal. Le bien, en tant que concept, est intrinsèquement lié à cette dualité, car il implique l'équilibre et l'harmonie entre ces forces opposées.
Il est fondamental de préciser qu'il ne s'agit pas ici de valoriser le mal, mais de reconnaître sa nécessité dans la construction de la conscience. Les adeptes du "bien" ont souvent cette fâcheuse tendance à vouloir éradiquer le mal, pensant qu'ils peuvent ainsi établir une vision pure et juste. Cependant, cette approche peut engendrer l'extrémisme, convaincu d'avoir "la raison" et répandant le mal qu'il combat. La compréhension de cette dualité est cruciale pour éviter de tomber dans le piège de la polarisation excessive.
Pour toute action considérée comme "bien", il est essentiel de respecter ce principe : "Sans vertu, aucune action, si vouvable et admirable puisse-t-elle paraître, ne peut être juste, car la justice elle-même est du ressort de la vertu." La vertu implique l'humilité et le respect du libre arbitre d'autrui. Comme le dit l'adage : "Ça finit toujours mal pour le mal."
Le mal, ou le négatif, est d'ordre relatif, puisqu'il peut évoluer ou s'autodétruire par lui-même. Conclusion : le bien représente l'unité, tandis que le mal, associé au terme "diabole", désigne ce qui fractionne et empêche l'unité de se réaliser. Le terme "diabolo", qui provient du grec, signifie diviser, semant ainsi la division, ce qui donnera en français le mot : diable. Ces notions de bien et de mal sont la marque de l'évolution (bien-positif) et de l'involution (mal-négatif). Selon le niveau de conscience d'un individu, sur une échelle allant du bas (l'involution) vers le haut (l'évolution), ces concepts n'auront pas le même sens.
- Corps organique du monde sensoriel
- Le mal représente tout ce que le corps subit : la douleur d'un coup, la faim, la soif, la fatigue, etc.
- Le bien, à l'inverse, correspond au soulagement, à manger, à boire, à dormir, etc.
- Corps intellectuel du monde astral
- Le mal se manifeste par la souffrance, tout ce qui est lié aux émotions, et ce qui contredit l'ego, sa logique, sa réflexion, ainsi que l'absence...
- Le bien, en revanche, se traduit par la satisfaction, la passion, l'exaltation, l'euphorie, l'intérêt, la possession, le pouvoir, etc.
- Corps spirituel du monde mental
- Le mal englobe toutes les formes de vice, ce qui est déconstructif, destructif, la confusion, les amalgames, l'ignorance, le mensonge, etc.
- Le bien, quant à lui, représente les vertus, la connaissance, la sagesse, l'amour, la vérité, la sincérité, etc.
Le bi en un est donc la conciliation de ces deux pôles, car le bien, en tant que concept absolu, permet à la conscience d'émerger à travers l'expérience des deux, ainsi que du choix effectué par le libre arbitre. En ce sens, le mal peut être perçu comme un bien négatif, essentiel à l'apprentissage et à l'évolution. Cependant, cela ne remet pas en cause l'échelle des valeurs que la conscience, via le discernement, aura su distinguer.