Avoir : Une Possession Mal Perçue

Avoir : Une Conception Erronée de la Possession
Le verbe "avoir" peut être considéré à la fois comme un verbe principal et un auxiliaire. En tant que verbe principal, il exprime la possession ou l'existence de quelque chose. En tant qu'auxiliaire, il est utilisé pour former des temps composés, mettant l'accent sur l'action réalisée.
À présent, décomposons le verbe "avoir". La présence de la lettre "A" dans "avoir" a une connotation restrictive, évoquant l'idée d'une limitation. Cela nous renvoie à l'expression célèbre : "je me suis fait avoir". En tant que verbe de possession, lorsque nous croyons posséder quelque chose, nous ne réalisons pas que ce sont en réalité les objets qui nous possèdent. Dans ce contexte, notre vision s'en trouve aveuglée, nous empêchant de percevoir la véritable nature de notre relation avec ce que nous pensons posséder.
L'être humain est animé par l'émotion, une énergie qui pousse l'individu à l'action. Cette émotion prend des appellations différentes selon le niveau de conscience. Sur le plan sensoriel, elle est désignée par la sensualité ; sur le plan intellectuel, elle est liée à la sentimentalité ; et, enfin, sur le plan spirituel, elle est associée à la sensibilité.
Au premier niveau, la sensualité exprime un désir de jouissance. Ainsi, "avoir" signifie posséder tout ce qui donne accès à cette jouissance du plaisir. Au second niveau, l'intellect, qui est synonyme d'Égo, permet de posséder le "savoir", celui-ci devenant une monnaie d'échange pour accéder aux désirs du premier niveau, qui s'exprimeront par des sentiments, considérés comme plus nobles à ses yeux.
Au niveau spirituel, le désir n'est plus, il se transforme en connaissance par l'expérience, tant sur le plan sensoriel qu'intellectuel. À ce stade, l'avoir qui perdure devient un auxiliaire, celui qui contribue, aide et assiste.